Il n'y a pas de monde sans rêves.
L'illusoire nous permet de garder espoir. Il faut croire en l'avenir
d'un nouveau souvenir. Je ne m'habituerais jamais à cette quête de
l'irréel. Je ne voulais pas casser le sablier sans prendre du retard
sur le miroir. Il n'y a pas d'excuses sans confrontation. Je ne veux
pas entendre ces mots se mêler à tes histoires. Tu ne délie ta
langue que pour le plaisir de mes oreilles. Il suffit d’apercevoir
ton regard pour comprendre le mensonge qui s'y glisse tel le perfide.
Je réalise à mes dépends la foudre qui s'abat sur notre cadavre.
L’arrêt de mort est signé. Je balaye ce qui me semblait un cœur.
Les sentiments se percutent laissant une larme glisser le long de la
joue. Il saigne de cette ironie. Une gifle brule ma paume à travers
cette brise. Elle claque contre ton âme. Je t'ai offert mon mystère,
là où tu y as insérés une bombe. Elle s'éclate petite à petite
autour de ce battement. Elle y fonde un tombeau.
Où est le gardien de mes nuits qui
m'aide à reconstruire ? Retrouvant le sommeil, j'ouvre l'espace
de mes bras. Il n'y a plus d'aiguille sur l'horloge lorsque je
m'approche. Danser au milieu d'une foret, juste pour ne plus rien
retenir. Caché sous la grotte, il faut clouer nos notes de cette
délicieuse mélodie. Fuyons à travers le millésime recouvrant les
doux rayons.
C’était un endroit si jolie où le
temps dure longtemps ; comme si la vie coulait pendant un
million d'années. Le crépitement d'une esquisse souriante sur son
visage avouant la libération d'un fantôme passé. L'avenir épouse
à cet instant le souvenir d'une formidable passion. Rien n'est plus
désirable que ce feux d'artifice affichant les subterfuges. Le
soleil peut maintenant bruler sur ma peau. Je me sens capable de
scintiller sans flammes. Il n'y a plus de voile électrifiant la
brume.
Tu avais raisons lorsque je me livrais
sous cette arbre. Je ne frôlais que le démon ensommeillé. Je
m'assommais d'idées saugrenues affichant une force au delà de la
faiblesse. D'une nature terrifiante, elle me regardait avec cette
pointe de tristesse m'attirant sur le navire de la dérive.
Je me
sens alors à présent pousser des ailes à la conquête de l'est.
Ce nouveau monde m'accueillant comme
une rescapé. Les couleurs vrillent dans le ciel amusant oiseaux et
enfants. La verdure enivre nos museaux parcourant les dunes de ce
pays. Un territoire mixant turquoise et brillance.. cela guide mes
pas. J'écris l'histoire affichant un rosé sur les joues de mes
passagers. Je voulais tellement m'exiler ailleurs ; je me suis
ainsi rendu compte que nous avions les mêmes rêves. C'est magique
toute l'histoire de nos vies. On se connait à travers nos
ressemblances. Une terre brute pour échafauder un univers. Sur ma
route, il y a pleins de paysages m'emportant dans les nuages. Ivre
comme une écrivaine, je me laisse porter par la plume. Avec les
mots, je pains les visages, je rend hommage à ses voyages.
Bali, je t'aime.
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